La limite entre l'atmosphère terrestre et l'atmosphère solaire ne peut se déterminer que théoriquement : la limite externe de l'atmosphère est définie comme la distance supposée où les molécules de gaz atmosphérique cessent de subir l'attraction terrestre et les interactions de son champ magnétique. Ces conditions se vérifient à une altitude qui varie avec la latitude - environ 60 000 m au-dessus de l'équateur, et 30 000 m au-dessus des pôles. Ces valeurs ne sont toutefois qu'indicatives : le champ magnétique terrestre, en effet, est continuellement déformé par le
vent solaire. L'épaisseur de l'atmosphère varie donc notablement. En outre, comme l'eau des océans, l'atmosphère subit l'influence de la rotation du système Terre-Lune et les interférences gravitationnelles de la
Lune et du
Soleil. Comme les molécules de gaz, plus légères et moins liées entre elles que les molécules de l'eau de mer, ont de grandes possibilités de mouvement, les
marées atmosphériques sont des phénomènes beaucoup plus considérables que les marées océaniques.
Bien que ses gaz soient continuellement brassés, l'atmosphère n'est pas homogène, tant par sa composition que par ses caractéristiques physiques. Au niveau de la mer, elle est constituée de 78,1 % d'
azote, 20,9 % d'
oxygène, 0,93 % d'
argon et de 0,034 % de
dioxyde de carbone pour les
gaz majeurs. Les gaz mineurs, dont la proportion varie avec l'
altitude, sont principalement l'
eau sous forme de
vapeur, le
dioxyde de carbone, le
dioxyde de soufre et l'
ozone. Les concentrations en CO
2 s'élèvent en 2007
[1] à 0,0382 %, soit 382 ppm alors qu'en 1998, elle était de 345 ppm
[2].
La plus grande partie de la masse atmosphérique est proche de la surface : l'air se raréfie en altitude et la
pression diminue ; celle-ci peut être mesurée au moyen d'un
altimètre ou d'un
baromètre.
L'atmosphère est responsable d'un
effet de serre qui réchauffe la surface de la Terre. Sans elle, la température moyenne sur Terre serait de -18°C, contre 15°C actuellement. Cet effet de serre découle des propriétés des gaz vis-à-vis des
ondes électromagnétiques.
Composition chimique détaillée [modifier] Proportion des gaz atmosphériques.
Quantité moyenne de vapeur d'eau.
Composants mineurs de l'atmosphère :Couches atmosphériques [modifier] Température de l'atmosphère (en °C)
en fonction de l'altitude (en km).
Schéma des couches de l'atmosphère.
L'atmosphère est divisée en 5 couches : leurs limites ont été fixées selon les discontinuités dans les variations de la température, en fonction de l'altitude. De bas en haut :
- la troposphère : la température décroît avec l'altitude (de la surface du globe à 8-15 km d'altitude) ; l'épaisseur de cette couche varie entre 13 et 16 km à l'équateur, mais entre 7 et 8 km aux pôles. Elle contient 80 à 90 % de la masse totale de l'air et la quasi-totalité de la vapeur d'eau[5]. C'est la couche où se produisent les phénomènes météorologiques (nuages, pluies...) et les mouvements atmosphériques horizontaux et verticaux (convection thermique, vents);
- la stratosphère : la température croît avec l'altitude jusqu'à 0 °C (de 8-15 km d'altitude à 50 km d'altitude) ; elle abrite une bonne partie de la couche d'ozone;
- la mésosphère : la température décroît avec l'altitude (de 50 km d'altitude à 80 km d'altitude) jusqu'à -80 °C ;
- la thermosphère : la température croît avec l'altitude (de 80 km d'altitude à 350-800 km d'altitude) ;
- l'exosphère de 350-800 km d'altitude à 50 000 km d'altitude.
Phénomènes optiques [modifier]La composition de l'atmosphère terrestre la rend relativement transparente aux
rayonnements électromagnétiques dans le domaine du
spectre visible. Elle est cependant relativement opaque aux rayonnements
infrarouge émis par le sol, ce qui est à l'origine de l'
effet de serre. Il s'y produit aussi différents phénomènes optiques causés par des variations continues ou non de l'
indice de réfraction du milieu de propagation des ondes électromagnétiques.
Parmi ces phénomènes, les plus notables sont les
arcs en ciel et les
mirages.
La
couleur du ciel diurne, quant à elle, est due à la variation de la
diffusion du rayonnement solaire en fonction de la
longueur d'onde. Des couleurs inhabituelles s'observent cependant lors des
aurores polaires (aurores boréales ou australes), qui résultent de l'interaction entre les particules du
vent solaire et la haute atmosphère.
Historique [modifier]Les premières mesures de l'atmosphère actuelle se sont d'abord déroulées au sol, en plaine puis au sommet des montagnes. Le 19 septembre
1648, le beau-frère de
Blaise Pascal, Florin Périer constate sur le
Puy de Dôme que la pression atmosphérique diminuait avec l'
altitude prouvant ainsi la
pesanteur de l'air
[6] . Au
XIXe siècle, le progrès scientifique permet de faire des mesures depuis des ballons puis des
ballons-sondes permettant de découvrir l'existence de la
stratosphère en
1899. Enfin, les engins spatiaux permettent d'accéder au-delà de l'atmosphère.